La Covid, après plus d’un an d’hégémonie à travers le monde et une kyrielle de mesures de confinement et de décès, va enfin trouver son vaccin et sa maîtrise par l’Homme. Cependant comment anticiper la prochaine « vague » et la prévenir sans dommage collatéraux ? Sans doute comme précédemment pour la grippe en utilisant… le Big Data !

Dans le livre de Viktor Mayer Schönberger et Kenneth Cukier « BIG DATA : la révolution des données est en marche », il est expliqué comment le virus de la grippe avec sa pandémie rapide a pu être enrayée aux États-Unis en utilisant les 3 milliards de requêtes par jour des internautes sur Google et les 50 millions de mots clés croisés avec les données de l’Administration de la Santé sur 3 ans. Grâce au savoir-faire statistique, la puissance de traitement et la masse des données du GAFA, un système a été mis en place pour faire la corrélation entre la fréquence de certaines requêtes et la propagation de la grippe dans le temps et l’espace. 450 millions de modèles mathématiques et 45 mots clés plus tard, les chiffres officiels et les prévisions ont pu s’aligner. Avec ces modèles, ils étaient capables de dire où la grippe se propageait en temps réel et non pas 2 ou 3 semaines plus tard comme avec les prévisions de l’Administration. C’est de cette façon que la pandémie a été stoppée en 2009 au bout de 3 semaines.

Un peu d’histoire…

Ce sont dans les années 2000 que des sciences comme l’astronomie et la génomique se sont vus confrontées à la récupération d’une énorme quantité d’informations qui s’enrichissaient en permanence et qu’il faillait sauvegarder, traiter, analyser et mesurer.
C’est ainsi qu’a été forgé le Big Data et ce phénomène s’est répandu dans tous les domaines de l’activité humaine.

Faut-il se méfier du Big Data ?

Avec cet exemple de la grippe et pourquoi pas demain la Covid, on saisit l’importance du Big Data sur le terrain scientifique et social ainsi que les rôles qu’elles peuvent jouer comme source de valeur économique.

D’un point de vue consommateurs, les modèles prédictifs permettent également d’agrandir le choix des possibles en leur proposant le meilleur prix d’avion ou d’hôtel ou tout autre achat comparé.
La révolution digitale/données va donc dans le sens du client et lui ouvre des potentiels de choix insoupçonnés.

Bien que nous en soyons encore aux balbutiements, le Big Data modifie et continuera de modifier la nature des affaires, des marchés et de la société. Aux XXe siècle la valeur est passée des biens matériels aux biens immatériels (marques, propriété intellectuelle). Désormais ce sont les données qui vont devenir un atout précieux, et la base de nouveaux modèles d’entreprise.

Avec elles, ce sont la compréhension et l’organisation de la société qui vont évoluer en 3 étapes :

1. Par constat, la masse d’information permet de s’affranchir de la cause et met en exergue le fait. Désormais il s’agit du quoi et non du pourquoi. Par voie de conséquence, elle efface l’échantillonnage au profit de la quantité. Et chose étrange ce changement quantitatif conduit droit au changement qualitatif et plus important encore à la création de nouvelles formes de valeur.

2. Du fait du maelström de données à disposition, l’exactitude des données et de leur « désordre » deviennent peu significatifs. Il s’agit d’un compromis : si moins d’erreurs proviennent de l’échantillonnage, alors nous pouvons accepter plus d’erreurs de mesure avec le Big Data.

3. La dernière mutation concerne la mise en données. Il s’agit de recueillir tout et n’importe quelle information y compris celles jamais prises en considération, comme les vibrations d’un moteur ou les forces s’exerçant sur un pont. Elles interviennent alors dans l’analyse prédictive d’un risque de panne dans un moteur d’après son échauffement et ses vibrations… c’est ainsi qu’apparaît leur valeur latente et implicite. Ainsi donc le passage de la causalité à la corrélation transforme l’extraction des informations et l’émergence de la valeur latente des données en chasse au trésor !!!

Le besoin d’éthique

Au début de l’informatique les dirigeants politiques ont compris que la technologie pouvait porter atteinte à la vie privée. Depuis, la société a établi une réglementation de façon à protéger les informations personnelles. Mais à l’heure du Big Data, ces lois constituent une Ligne Maginot parfois totalement inutile. C‘est en effet de leur plein gré que les internautes communiquent des informations sur le web, élément central qui fait partie intégrante des services et sans que ces internautes puissent se prémunir contre ce qui les rend vulnérables…

En outre le plus grand danger réside dans les déplacements des problématiques de la vie privée à celui de la probabilité. Les algorithmes prédiront ainsi la probabilité d’une crise cardiaque (et donc une prime d’assurance maladie plus forte).

Ces considérations nous amènent à nous interroger sur le plan éthique : quel rôle pour le libre arbitre ? Ou bien va-t-on tout droit vers la dictature des données ?

Il va donc falloir édicter de nouvelles lois pour l’ère du Big Data, afin de préserver le caractère sacré de la personne.

Et donc en synthèse

Quel que soit notre futur dans le monde du Big Data et notre niveau de maturité et ou de crainte, la mutation est en marche…

Toutes ces perspectives de mutation d’entreprise ordonnancées et boostées par les nouvelles technologies et le repositionnement de valeurs nous amènent logiquement au comment.

Notre métier est de vous accompagner dans une politique cadencée de transformation qu’elle soit dans les domaines du Big Data, de l’omnicanal, du digital ou de l’intelligence artificielle.

Dans chacun de ces domaines, nous sommes en mesure de vous aider de la macro-stratégie à la plus petite conception d’un callbot ou chatbot.

Notre expertise conseil repose dans la capacité à rendre opérationnel sur le terrain les défis les plus complexes en menant chaque étape de façon agile et « précautionneuse »… Nous orchestrons avec vous l’avancée par petit pas sans essayer de sauter les étapes et/ou d’oublier au passage leurs impacts plus ou moins toxiques sur les populations d’utilisateurs.

Certifiés SAFe Agile, les consultants de notre cabinet utilisent cette méthode pragmatique pour chacun de vos projets, grands ou petits.

Nous vous aiderons à prendre ce virage à 90°, garantissons que nos recommandations sont pleinement opérationnelles ; d’ailleurs, nous les mettrons en œuvre à vos côtés et en co- assumerons la responsabilité des résultats.

En attendant, nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d’année !